Il y avait du monde au cimetière ce Vendredi 7 janvier après midi à 15h pour venir rendre hommage à l'ancien combattant, élu et mineur Charles Milési, décédé soudainement mardi 4 janvier 2011 à l'age de 89ans.
"C'était un homme à la forte carrure et aux mains impressionnantes, cet ancien mineur avait 89 ans et on le rencontrait régulièrement, lisant son journal au Café de la Gare à Trets, toujours disponible pour discuter de tel ou tel problème, surtout lié à la Résistance" se souviennent ses collègues de l'association de Peynier Jean ZAY en Provence.

En tête du cortège lors de cette cérémonie d'hommage, le drapeau de la délégation des Anciens combattants, au premier rang, la famille touchée par le deuil, le conseiller général Roger Tassy, ancien collègue mineur et élu, mais également le premier adjoint Gilbert Robiglio représentant le maire, les représentants locaux des Partis communistes et socialistes étaient ainsi présents ce vendredi . Après l'hymne national et le Chant des partisans, les Anciens combattants loueront "L'homme de convictions, son engagement dans la vie civile au service de ses concitoyens et son engagement dans la Résistance au maquis du Puy-d'Auzon ". Certains se souviendront encore qu'il fut parmi les braves, partis libérer Marseille. Il était, entre autres, chevalier de l'ordre national du Mérite.
Charles Milesi, arrivé très jeune d'Italie, a été de ces hommes qui ont marqué la vie de la commune. Il est élu en 1953 avec Marius Michel, maire communiste, dont il deviendra le premier adjoint de 1960 à 1971. Il sera candidat malheureux au poste de maire lorsque Jean Feraud gagnera la mairie.

En 1977, il passe dans l'opposition avec Gilbert Payan. C'est l'époque du panachage et le restera jusqu'en 1989. Il sera alors un des artisans de l'union de la gauche qui portera Loïc Fauchon sur le fauteuil de maire. Encore adjoint pendant six ans, il finit sa carrière politique en tant que conseiller municipal dans la municipalité de Roger Tassy en 1995. Charles Milesi a été candidat deux fois aux élections cantonales et législatives. Entré très jeune à la mine, c'est un homme respecté qui se fait très vite remarquer en tant que délégué syndical. En 1948, à l'âge de 27ans, il dirige la grande grève des mineurs qui durera deux mais.
Rien de tout cela n'a été oublié, vendredi. Loulou Giay, pour la population, lui rendra un hommage ému et émouvant, rappelant que, grâce à lui, "l'eau est arrivée à la pile et les Tretsois ont abandonné leurs tinettes pour le tout-à-l'égout"

La ville l'avait convié en octobre 1990 à l'inauguration de la plaque des jardins de la mine puis en mai 1995 pour inaugurer le rond point des Français libres (photo ci contre). La commune lui avait également rendu hommage le 20 aout dernier lors de la cérémonie de la libération de Trets.

ARTICLE : LA PROVENCE N.E.
© Photo DR, extraite du livre Histoires de tretsois, paroles de bassaquets

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